samedi 30 mars 2013

Hot cross buns

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Rassurez-vous, je ne suis pas tombée sur la tête, mais cette petite comptine correspond à la recette du jour. 
En effet, je vous propose de partir outre-Manche pour ce week-end de Pâques avec une recette traditionnelle des fêtes pascales. Je vous en avait déjà parlé pour les petits pains à la cannelle, j'ai passé quelques mois dans le nord de l'Angleterre. Et notamment durant la période de Pâques, ce qui m'a donné l'occasion de goûter les Hot cross buns. 
Ce sont de petits pains sucrés avec des épices, des raisins secs et des écorces d'orange que l'on mange principalement en cette période. Son nom, que l'on pourrait traduire  - maladroitement je vous l'accorde - par "petit pain chaud avec une croix" illustre bien ce qu'il est sensé représenter, à savoir la crucifixion de Jésus. Si leur histoire vous intéresse, en voici une rapide.

La recette en question, je la tiens de la maman de ma correspondante, écrite sur un petit bout de papier (maintenant un peu taché par les utilisations successives) que je conserve précieusement. Elle avait une cuisine immense et chaleureuse dans laquelle elle faisait de très bon gâteaux et... de la cuisine anglaise (no comment :-) Les hot cross buns sont associés pour moi à un bon souvenir puisque cela fait partie des rares choses que j'ai aimé manger en Angleterre... les clichés ont la vie dure ;-)

Partager un hot cross bun avec un ami fera durer votre l'amitié pendant toute l'année à venir donc si vous avez vos proches avec vous demain, c'est l'occasion d'en profiter. En plus, je ne sais pas comment est le temps chez vous, mais ici, c'est une météo plus que british, so... Joyeuses fêtes de Pâques à tous !


Hot cross buns (pour 12 buns)
450g farine
1 cc sucre
40-50 ml lait tiede
1 cc sel
50 g d'écorce d'orange confite en petits dés
50 g de beurre fondu
150 ml d'eau tiède
1 sachet de levure sèche
1 cc de cannelle
1/2 cc de gingembre en poudre
75 g de raisins secs
50 g de cassonade
1 oeuf

Pour le glaçage :
2 cs de sucre
2 cs d'eau

Mélanger la cc de sucre dans l'eau chaude, ajouter la levure sèche et laisser reposer jusqu'à ce que de petites bulles se forment à la surface.

Pendant ce temps, tamiser la farine dans un saladier, ajouter le sel, la cannelle, le gingembre, le sucre, les raisins secs et les écorces confites. Bien mélanger.
Creuser un puits au centre de la farine et y verser le mélange contenant la levure, l'oeuf battu, le beurre fondu et le lait tiède. Mélanger la préparation jusqu'à obtenir une pâte lisse et homogène (environ 6 min).

Couvrir avec un linge et laisser lever dans un lieu tiède pendant au moins une heure. 

Préchauffer le four à 220°. Couper la boule de pâte en 12 petits pâtons et former des petites boules. Déposer les buns sur une plaque recouverte de papier cuisson et former avec un couteau une grande croix sur le dessus de tous les buns. Laisser lever à nouveau pour 25 minutes. 

Enfourner à 220° pour 15 minutes. 

Une fois que les buns sont cuits, les badigeonner de glaçage pour les rendre brillants et un peu collants. 

Servir tiède (en laissant fondre un peu de beurre dans la petite croix du milieu pour les plus gourmands).


lundi 25 mars 2013

Flamiche picarde

Je ne suis pas picarde (même pas de très loin) mais enfant, la seule solution qu'avait trouvé ma maman pour me faire manger des poireaux, c'était la Flamiche. Tout ce qui était vert et ne ressemblait pas à des pâtes ou du riz ne franchissait jamais le seuil de ma bouche (petit clin d'oeil aux mères désespérées... tout vient à point à qui sait attendre puisque maintenant je mange de tout !).

C'est donc une recette que je reproduis maintenant avec bonheur puisque, oui, j'aime les poireaux et les légumes en général. Et puis c'est pour moi un souvenir d'enfance auquel je suis attachée. Ma maman ne m'en voudra pas - elle le sait et le dit elle-même - mais elle n'est pas réellement ce que l'on appelle un cordon-bleu (elle n'aime pas cuisiner). Par contre, elle réalise quelques plats délicieux et celui-ci en fait partie. Les recettes qu'elle m'a transmis ont donc d'autant plus de valeur à mes yeux. 

Cette fois, elles sont en version un peu allégée mais il suffit de mettre de la crème fraîche épaisse à la place du fromage blanc pour retrouver la recette d'origine :-)

Flamiche picarde

Flamiche picarde (Pour 6 personnes)
2 rouleaux de pâte feuilletée
800 g de poireaux (nettoyés et détaillés)
100 g de fromage blanc (ou de crème fraîche épaisse)
2 jaunes d'oeufs + un autre pour la dorure
30 g de beurre
noix de muscade
Sel, poivre



Nettoyer les poireaux et (en gardant un peu de vert clair) les découper en petits tronçons (d'un demi centimètre environ). Dans une cocotte, les faire suer dans le beurre pendant au moins 10 minutes. Les égoutter en retirant bien toute l'eau (pour ne pas détremper la pâte par la suite).

Mélanger le fromage blanc, les jaunes d'oeufs, le sel, le poivre et la noix de muscade . Ajouter les poireaux et mélanger à nouveau. Préchauffer le four à 180°.

Étaler la pâte dans le moule à tarte en prenant soin de la laisser un peu dépasser (pour pouvoir refermer la tourte). Déposer la préparation dans le plat à tarte puis recouvrir avec l'autre rouleau de pâte. Découper les parties qui dépassent et souder les bords entre eux. Creusez une petite cheminée au centre de la pâte afin de permettre à la vapeur de s'évacuer lors de la cuisson.

Badigeonner la tourte de jaune d'oeuf puis enfourner à 180° pendant 40 min et servir bien chaud

P.S. : Si un picard ou une picarde passe par là, je suis très curieuse de connaitre la recette traditionnelle.

samedi 23 mars 2013

Mozzarella in carrozza

La "mozzarella in carrozza" est un grand classique du street food italien. Composé - vous l'aurez deviné - de mozzarella, ce plat est originaire de la Campanie (la région de Naples), patrie du fameux fromage. Graziella du blog L'Italie dans ma cuisine vous en donne une version "carnivore" puisque la mozzarella voisine avec le jambon.

Je me souviens très bien de la première fois où j'ai entendu parlé de ce plat mais également de la première fois où j'ai eu l'occasion d'y goûter. C'est lors d'un dîner en Italie où la discussion tournait autour de la cuisine (je crois que les français et les italiens sont les seuls peuples à avoir cette habitude de parler de nourriture en mangeant ;-) qu'une amie parlait d'un nouvel endroit où elle avait goûté la mozzarella in carrozza qu'elle n'avait pas aimé. Je n'allais pas interrompre tout le monde pour avoir une explication lexicale et j'ai donc imaginé (ne me demandez pas pourquoi) que c'était une énorme mozzarella servie dans un petit carrosse (la carrozza en italien)... Heureusement que je n'ai pas ouvert la bouche pour partager mes pensées à ce moment là ;-)
Mais il m'a fallu attendre un voyage à Venise pour découvrir ce que c'était réellement (bien loin de ses origines napolitaines donc). Et je dois avouer que la découverte d'un "beignet" de mozzarrela a un peu déçu mes rêves de présentation grandiose... Mais par contre, c'est vraiment très bon ! La seule chose qui manquait ? Une petite touche en plus pour donner du peps à cette recette somme toute un peu pesante. Donc j'ai servie ma mozzarella in carrozza avec un peu de citron...
Vous pourrez retrouver cette recette sur Défi Cuisine pour leur thème de la Street food (en Italie bien sûr ;-).


Mozzarella in carrozza (pour 2 personnes)
1 boule de mozzarella
2 oeufs
4 grandes tranches de pain de mie sans la croûte
2 cs de lait
Chapelure
Huile de friture
Sel, poivre,
Quelques gouttes de jus de citron

Découper la boule de mozzarella en tranches épaisses (d'environ 1,5 cm). Découper le pain de mie de façon à ce que la mie dépasse légèrement la tranche de mozzarella (afin de pouvoir coller les bords entre eux). 

Battre les oeufs en omelette dans un grand bol avec le lait et une pincée de sel. Enfermer une tranche de mozzarella entre deux parties de pain de mie (avec un petit peu de poivre) en prenant bien soin de fermer les bords (vous pouvez appuyer sur l'ensemble du pain). Baigner le petit sandwich ainsi obtenu dans l'oeuf battu pour bien l'imbiber. Le passer ensuite dans la chapelure en l'enrobant bien. Procéder ainsi avec l'ensemble des tranches de mozzarella. 
Les mettre au frais pendant 5 minutes puis répéter l'opération du bain dans l'oeuf puis dans la chapelure.

Chauffer l'huile pour la friture et une fois bien chaude, y plonger les mozzarelle in carrozza (pas plus de deux ou trois à la fois) en les retournant de temps en temps jusqu'à ce qu'elles soient bien dorées. Il faut au moins 2 à 3 minutes pour que la mozzarella soit bien fondue à l'intérieur.

Déposer les sur du papier absorbant et laisser reposer quelques minutes avant de les manger (sinon, attention aux brûlures...). 

lundi 18 mars 2013

Sandwich mimosa

Recettes transportables le retour ! Et oui, à chaque jour suffit sa peine comme dit le proverbe, donc ça n'est pas la peine d'en plus manger mal au boulot... Donc cette fois, non seulement on mange fait maison, mais en plus on essaye d'alléger un peu un classique de la cuisine de bistrot, les oeufs mimosa. On a tous à l'esprit cette entrée à base d'oeuf et de mayonnaise pas nécessairement très diététique. Donc pour alléger un peu la recette, on remplace la mayonnaise par une sauce à base de fromage blanc et de moutarde. Et pour que cela soit transportable, on glisse la préparation entre deux tranches de pain grillé ;-)

Bon sandwich !


Sandwich mimosa (pour 2 personnes)
4 grandes tranches de pain de mie
4 oeufs durs
1/2 cc d'échalote émincée (facultatif)
1 cc d'estragon
1 cc de persil
Sel, poivre

Pour la sauce :
2 cs de fromage blanc
2 cc de moutarde aigre douce (à modifier en fonction de vos goûts)

Cuire les oeufs durs. Les plonger pendant 10 minutes dans de l'eau bouillante légèrement salée.

Pendant ce temps, préparer la sauce en mélangeant le fromage blanc et la moutarde aigre douce.

Lorsque les oeufs ont refroidit, les peler et les écraser grossièrement dans un bol. Ajouter l'échalote émincée, le persil, l'estragon. Saler, poivrer puis mélanger avec la sauce.

Faire griller légèrement les tranches de pain de mie puis les couper en deux dans le sens de la longueur. Tartiner la préparation sur l'une des faces et recouvrir avec l'autre moitié. Procéder ainsi avec l'ensemble des tranches. 

samedi 16 mars 2013

Petits roulés aux blettes et au chèvre

Fin de semaine, fin de frigo... Sur son blog, Flo bidouille en cuisine a un tag que je trouve très sympa car il vous permet de retrouver toutes les recettes "du placard". L'idée de faire avec ce qu'on a sous la main et toujours source de créativité et c'est le cas de cette recette. Quelques petites blettes, des oeufs, du fromage blanc, du chèvre... 
Alors pourquoi pas détourner une simple omelette. J'ai repris l'idée de certains petits roulés japonais qui sont fait avec une omelette très fine mais en mettant les blettes dans l'omelette et en les farcissant avec du chèvre. Le tout est simple et rapide (l'omelette est cuite au four donc même pas besoin d'être doué pour la retourner ^^)
La recette n'utilise que les feuilles vertes des blettes, mais il est possible de cuisiner les côtes en gratin ;-)

Petits roulés aux blettes et au chèvre

Petits roulés aux blettes et au chèvre (Pour 4 personnes)
3 oeufs
3 grosses cs de fromage blanc
150 g de feuilles de blettes 
1/2 cc de moutarde aigre-douce
1 gousse d'ail
2 cc d'huile
Sel, poivre

Pour la garniture :
3 cs de chèvre frais
2 cs de fromage blanc
1 pincée de piment 

Dans une grande poêle, faire revenir l'ail dans l'huile puis ajouter les feuilles de blettes encore humides. Faire sauter pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'elles perdent toute leur eau (elles doivent être bien sèches pour ne pas en rendre lors de la cuisson au four). 

Pendant ce temps, battre les oeufs en omelette, ajouter les 3 cs de fromage blanc, saler et poivrer et ajouter la 1/2 cc de moutarde aigre-douce. Bien mélanger.

Dans un moule à tarte, répartir les blettes cuites et recouvrir avec l'omelette. Mettre au four pour 20 minutes à 200°. 

Préparer la garniture. Écraser le chèvre frais dans un bol puis le mélanger avec le fromage blanc et la petite pincée de piment.

Sortir l'omelette aux blettes et la laisser refroidir complètement. La détailler en longues lamelles d'environ 7 cm de largeur (la longueur dépend de la forme que vous souhaitez obtenir). Tartiner la lanière d'omelette sur presque toute la longueur et rouler. 

Les petits roulés peuvent être servis en apéritif ou comme plat avec une petite salade.


NOTE : 
Pour une version sans gluten, il suffit de substituer la moutarde par 1/2 cc de gingembre en poudre.


lundi 11 mars 2013

Gnocchi aux fleurs de Mauve

Aujourd'hui, la prairie s'invite dans ma cuisine. Rassurez vous, pas de vache planquée entre deux robots ménagers, mais des petites fleurs... des fleurs de mauve sylvestre.

Normalement, cette plante ne fleuri qu'en été donc j'ai utilisé de la mauve séchée que j'achète chez un producteur près de chez moi (qui fait aussi d'excellentes infusions). Mais en saison, vous pouvez tout à fait utiliser de la mauve fraîche.
Les gnocchi quant à eux font partie de la tradition culinaire italienne, et pour avoir passé quelques temps, à Rome (patrie du gnocco) les gnocchi se mangent en théorie le jeudi. Chez moi, ça sera le lundi (tradition toute personnelle :-)


Gnocchi aux fleurs de Mauve (Pour 4 personnes)
650 kg pommes de terres à chaire farineuse
Deux grosses poignées de fleurs de mauve fraîches (ou une petite de fleurs séchées) + un peu pour la décoration
1 petit oeuf (s'il est grand, n'utilisez que le jaune)
150 g de farine + un peu 
Sel

Pour la sauce :
100 g de jambon cru (facultatif)
50 g de beurre
1 gousse d'ail
Paemesan fraîchement râpé 
Sel, poivre

Faire cuire les pommes de terres (avec leur peau préalablement lavée à l'eau claire) dans un grand volume d'eau salée. Lorsqu'elle sont bien cuites, les égoutter, les éplucher puis les écraser tout de suite (elles doivent être encore bien chaudes) en purée. Déposer le tout sur un plan de travail farinée et laisser refroidir.
Former une fontaine au milieu de la purée de pomme de terre et y verser la moitié de la farine, les fleurs de mauve, l'oeuf et bien mélanger le tout. Si ce sont des fleurs fraîches, les plonger quelques secondes dans l'eau bouillante puis les égoutter avant de les ajouter à la préparation. Saler puis mélanger à nouveau. Ajouter le reste de la farine petit à petit en mélangeant bien (cela permettra de contrôler la quantité de farine et la texture des gnocchi). Former une pâte homogène.
Couper une petite partie de la boule de pâte et former un serpentin de l'épaisseur d'un doigt. Le découper en petits bouts d'environ 1 cm de longueur. Rouler chaque gnocco dans le creux d'une fourchette pour former les petites lignes qui permettront à la sauce de bien "accrocher" (ne rigolez pas, il y a des chercheurs à l'Université de Parme qui étudient la combinaison parfaite entre les différents types de pâtes et les sauces ;-)

Les fariner et les disposer les uns à côté des autres. Pendant ce temps, préparer la sauce pour les gnocchi. Faire fondre le beurre dans une poêle et saisir rapidement le jambon détaillé en petits cubes avec l'ail écrasé.

Dans une casserole, porter un grand volume d'eau à ébullition, saler et y verser les gnocchi. Dès qu'ils remontent à la surface, ils sont cuits et peuvent être retiré de la casserole à l'aide d'un écumoire (pour ne pas les écraser). Les enrober de sauce bien chaude et servir immédiatement. 

dimanche 10 mars 2013

Riz épicé façon Bollywood

Un jour, au détour d'un blog, j'ai découvert Un tour en cuisine. Le concept ? Faire un tour sur d'autres blogs culinaires afin de partager une de leurs recettes ou participer à un tour sur un thème bien précis. Je dois avouer que j'ai trouvé l'idée du thème assez sympa (la contrainte stimulant toujours l'imagination) et j'ai donc décidé de me lancer. Cette fois, c'était un tour à Bollywood ! Ni une ni deux, avec cette recette, Je participe au tour Bollywood d'Un tour en cuisine.
Ma recette est un peu une revisitation d'un risotto (vous le verrez au mode de cuisson), mais l'idée était de faire un riz aux saveurs de l'Inde, sans pour autant utiliser le seul curry, épice phare de cette partie du monde.  J'y ai donc ajouté (beaucoup) de paprika hongrois (le voyage continue ;-) et de la coriandre pour apporter une petite touche de fraîcheur à ce plat relevé. Si vous n'avez pas de coriandre, il est tout à fait possible de mettre quelques goûtes de jus de citron avant de servir. 

Riz épicé

Riz épicé façon Bollywood (pour 4 personnes)
300 g de riz basmati
75 cl d'eau
1 bouillon de cube
1 petit oignon 
1 branche de céleri
1 carotte
6 gousses d'ail
1 1/2 cc de paprika doux
1 cc curry
Une pincée de piment
2 pistils de safran (facultatif)
Quelques feuilles de coriandre fraîche ciselées
2 cs huile d'olive
Sel, poivre

Préparer le bouillon. Dans une casserole, faire bouillir 75 cl d'eau avec un bouillon en cube. 
Dans une poêle anti-adhésive, faire revenir dans l'huile, le piment, l'oignon coupé en dés et l'ail émincé. Une fois qu'ils ont légèrement coloré, ajouter la carotte détaillée en petites lamelles et le cèleri en cube. 

Ajouter le riz et mouiller avec une louche de bouillon dans laquelle le safran, le paprika doux et le curry auront été préalablement dilués. Une fois absorbé, recommencer l'opération jusqu'à ce que le riz soit cuit (il doit avoir la même consistance que le riz dans un risotto).

Une fois cuit, retirer du feu, parsemer de feuilles de coriandre fraîche ciselées et servir.

mercredi 6 mars 2013

La Sachertorte de Moretti

" - La Sacher Torte...
- Cos'è?
- Cioè, lei praticamente non ha mai assaggiato la Sacher Torte?!
- No...
- Va be', continuiamo così, facciamoci del male! "

Michele Apicella dans Bianca de Nanni Moretti.

Sachertorte
La Sachertorte est peut-être l'un des gâteaux les plus connus au monde. C'est aussi la pâtisserie préférée de Nanni Moretti qui la fait apparaître dans Bianca (1984) et Sogni d'Oro (1981) et qui a également nommé sa société de production "Sacher Film". 
Bianca est un film de Moretti dans lequel Michele Apicella (Moretti lui-même) enseigne dans l'improbable institut Marilyn Monroe, école où la photo de Dino Zoff trône à la place de celle du président de la République dans les salles de classe et où les professeurs ont un flipper à disposition. Et c'est là qu'il rencontrera la fameuse Bianca.

Et la Sachertorte dans tout ça me direz-vous ? Et bien elle est la "star" (avec un autre dessert, le Mont-Blanc) d'une des scènes du film. Michele Apicella dîne dans une famille où il réclame avec insistance l'arrivée du dessert et guide de manière péremptoire la découpe du gâteau. Mais il interpelle soudain le père de famille qui est en train de "creuser un tunnel" dans le Mont-Blanc servi à table. Apicella se lance alors dans une explication de ce que doit être un Mont-Blanc et - en comparaison - de ce qu'est une Sachertorte et reste stupéfait car son interlocuteur ignore parfaitement ce qu'est la Sachertorte.

Il sert également le fameux gâteau à Bianca et portera ses collaborateurs (dans Sogni d'Oro cette fois) devant la devanture d'une pâtisserie, "l'une des rares à faire la Sachertorten". C'est même ce moment où les trois hommes sont face aux gâteaux qui sera l'affiche du film en France.

Pour ma part, je suis loin d'avoir une théorie sur les pâtisseries aussi profonde que celle de Michele Apicella (et c'est peut être pour ça que je suis un peu moins névrosée que le personnage), mais j'avais bien une crainte en réalisant ce gâteau... son glaçage parfait. Grâce aux miracles du cadrage, cela ne se voit pas trop sur la photo, mais je n'ai pas encore tout à fait le coup de main.


Sachertorte (pour 8 personnes)
200 g de chocolat noir
140 g de sucre
125 g de farine
125 g de beurre mou
8 jaunes d'oeufs
10 blancs d'oeufs
1/2 gousse de vanille
Une pincée de sel
Confiture d'abricot

Pour le glaçage : 
240 g de chocolat noir
80 g de beurre

Faire fondre le chocolat pour le gâteau au bain-marie avec le beurre. Mélanger aux jaunes d'oeufs battus, ajouter le sel et les graines d'une demi gousse de vanille et bien mélanger.
Monter les blancs en neige et quand ils commencent à devenir fermes, ajouter le sucre petit à petit. Ajouter les blancs au mélange précédent en remuant délicatement afin de ne pas faire redescendre les blancs. Ajouter la farine tamisée en prenant les mêmes précautions. 

Verser la préparation dans deux moules ronds identiques et d'environ 25cm de diamètre (la recette originale ne fait qu'un gâteau qui est ensuite coupé en deux mais en réaliser deux permet d'éviter les déboires de la découpe ;-)

Enfourner dans un four préalablement préchauffé à 180° pour 40 minutes. Sortir les deux gâteaux et les laisser refroidir avant de démouler. Trancher délicatement le dessus de chaque gâteau (cela permettra à la confiture de bien les imbiber).
Sur un premier gâteau, disposer généreusement de la confiture d'abricot (avec le moins de morceaux possible) puis recouvrir avec le deuxième gâteau (face découpée contre la confiture). 

Préparer le glaçage. Faire fondre les 240 g de chocolat noir au bain-marie et le mélanger au beurre mou détaillé en petits cubes.

Recouvrir le gâteau avec le glaçage et bien lisser. Servir, avec un peu de chantilly pour les plus gourmands.

lundi 4 mars 2013

Pâtes aux artichauts et tomates séchées

En rentrant dimanche, je découvre que La Conque d'or (un blog de cuisine sicilienne que je suis régulièrement et que j'aime beaucoup) propose un joli concours pour fêter les 6 mois du blog. Original, il vous propose soit de nommer un des métiers de la crèche sicilienne typique, soit d'improviser une recette de pâtes (l'option que j'ai retenue ;-)

La recette que je vous propose est (pour une fois) une véritable improvisation. Et encore une fois, elle est le fruit d'une collaboration, puisque c'est une recette à quatre mains !
Un jour de pâtes aux artichauts, F. (qui surveille toujours quand je fais des pâtes :-) propose de faire un petit ajout... Des tomates séchées. Et pourquoi pas ? Ni une, ni deux, la recette évolue et se transforme.
Idée bien venue puisque les tomates séchées donnent un peu de peps et un relief supplémentaire à ce plat déjà très bon.
Ici, les tomates séchées sont conservées sous sel et faites maison, mais il est parfaitement possible de les remplacer par des tomates séchées à l'huile par exemple.

Pâtes aux artichauts et tomates séchées

Pâtes aux artichauts et tomates séchées (pour 2 personnes)
250 g de pâtes courtes (ici des penne rigate)
3 artichauts poivrades
3 grosses gousses d'ail
2 moitiés de tomates séchées sous sel
4 cc d'huile d'olive
1 petite pincée de piment
1/2 verre de vin blanc
1/2 citron
Sel

Remplir un grand saladier d'eau et presser le demi citron (cette eau permettra aux artichauts de ne pas noircir une fois coupés). Frotter les mains dans la pulpe du citron puis nettoyer les artichauts : retirer les feuilles extérieures trop dures, les couper en deux dans le sens de la longueur et retirer le foin, éplucher un peu la jambe. Détailler les artichauts en lamelles et les plonger dans l'eau citronnée.

Dans une poêle, faire revenir tout doucement l'ail avec le piment dans l'huile d'olive. Ajouter les artichauts, le vin blanc et couvrir. Laisser cuire pendant 30 minutes jusqu'à ce que les artichauts soient tendres (ajouter un peu d'eau si besoin afin qu'ils ne sèchent pas).

Faire bouillir un grand volume d'eau pour les pâtes. Ajouter le sel et faire cuire les pâtes en remuant régulièrement.

Bien retirer le sel des tomates séchées (en les passant rapidement sous l'eau) et les découper en petits dés. Ajouter aux artichauts.

Égoutter les pâtes une fois qu'elles sont cuites et les ajouter aux artichauts, bien mélanger et servir immédiatement. 

dimanche 3 mars 2013

Prague : Neige, Trdelník et Tatranky

Me voici de retour d'une petite escapade hors de mes sentiers battus :-)
Du coup, pas de recette en tant que tel, mais un petit détour (gourmand) par la République Tchèque et plus particulièrement Prague. Bref séjour, mais que j'ai bien aimé pour la découverte qu'il représentait pour moi. Dans le tour des capitales d'Europe, Prague (et bien d'autres en réalité) manquait cruellement.

Voici donc quelques images de cette superbe ville où les influences et les styles sont multiples. Capitale de la Bohème, Prague garde de nombreuses traces de son brillant passé dans la vieille ville notamment, mais le style Art-Nouveau et la période soviétique étant passés par là, les contrastes sont réellement saisissants.


Pour la cuisine, les influences du centre de l'Europe sont omniprésentes. Beaucoup de viande, des plats roboratifs (pour ne pas dire pesants), pas mal de choux... Mais tous ces éléments donnent son identité à la cuisine tchèque qui m'a semblé se caractériser par sa simplicité, son authenticité et son petit côté slave qui dépayse nos papilles. Après, je n'y ai goûté que pendant quelques jours et en touriste, mais je serai curieuse de savoir comment les tchèques perçoivent leur propre tradition culinaire. 

Pour les amateurs de salés et de cuisine qui tient au corps, soyez les bienvenus ! J'ai bien sûr goûté le jambon de Prague que j'ai véritablement adoré (servi avec une crème fouettée au raifort, c'est un incontournable). Sans cet accompagnement, il est servit au petit-déjeuner avec des petits pains (miam !). Pas de goulasch pour moi, bien qu'il soit omniprésent, mais il est en réalité d'origine hongroise. Par contre, j'ai un très bon souvenir d'un plat (ne me demandez pas le nom) qui consistait en un rôti de boeuf servi avec une crème et des canneberges, le résultat donnait un aspect sucré-salé très agréable. Une chose assez intéressante pour moi (puisque différente de mes - nos - habitudes) les knedlìky, c'est-à-dire du pain ou des pommes de terres liées avec des oeufs puis cuits dans l'eau. Ils sont servis en tranches, remplacent le pain et servent surtout à prendre les sauces (pour ceux qui le font avec du pain, cette version permet d'avoir le même résultat sans s'attirer les foudres de Nadine de Rothschild ;-)
Ce que véritablement je n'ai pas aimé (mais c'est très personnel), c'est l'escalope de poulet panée qui m'a remémoré de mauvais souvenirs de cantine scolaire (pas sur la qualité du produit, mais sur l'idée même).


Pour les amoureux du sucré, la cuisine pragoise (et tchèque d'une manière générale) n'est peut-être pas celle qui vous enchantera le plus. Le sucré n'est que peu de mise en dehors de quelques spécialité. Influence oblige, les pâtisseries allemandes et autrichiennes sont largement passées dans la tradition culinaire locale. Dans sa version tchèque, le strudel était - souvent - à la pomme, mais aussi parfois - et c'est comme ça que je l'ai trouvé le plus intéressant - au pavot ! Et là vous vous doutez bien que j'ai sauté dessus puisque le pavot dans les desserts est quelque chose qui me travaille depuis quelques temps ;-)
Parmi les autres plats sucrés issus de la tradition tchèque, quelque chose que j'ai beaucoup aimé : le Trdelník. Une sorte de pâte à pain légèrement sucrée et enroulée sur un long bâton du diamètre d'un rouleau à pâtisserie. Le tout est parsemé de sucre avant d'être cuit à la broche au dessus du feu, ce qui lui donne un petit goût légèrement caramélisé très agréable. Ils peuvent être fourrés de confiture ou de chocolat, mais honnêtement, c'est natures qu'ils sont à mon sens les meilleurs.

Côté boisson, un incontournable en République Tchèque : la bière. Véritable tradition - et il faut bien l'avouer particulièrement bonne - les tchèques en sont visiblement les plus gros consommateurs au monde ! Il faut aussi être très clair, dans les restaurants elle coûte en général moins cher que l'eau minérale...

En bref, j'ai vraiment apprécié cette rapide découverte de Prague et de sa cuisine, en espérant - si j'y retourne, avoir un temps un peu plus clément (mais Prague sous la neige c'est bien aussi ;-)

Ce que j'ai particulièrement aimé :
- Malá Strana : un quartier de Prague, un peu plus préservé dans certains coin que la vieille ville et d'autant plus agréable.
- Le jambon de Prague : il faut l'avouer, j'aime bien le jambon en général, mais celui-ci (quand il est bien préparé...) est particulièrement bon avec son petit côté fumé.
- La crème parfumée au raifort : cf. juste au dessus puisque cette crème accompagne en général le jambon de Prague.
- La bière tchèque (surtout la Gambrinus).
- Prague à la tombée de la nuit : c'est certainement comme ça qu'elle est la plus belle !


Ce qui m'a fait sourire (ou même rire) :
- Le fait que le prix d'une pinte de bière soit inférieur à une bouteille d'eau de 33cl (et cela dans tous les restaurants où je suis passée à l'exception d'un très bon restaurant végétarien et biologique).
- L'aspect et la vie de ce que je serais tentée de nommer une "cantine" tout droit sortie des clichés sur les pays de l'Est avant la chute du mur (mais où j'ai en réalité très bien mangé pour un prix imbattable)
- Avoir trouvé une marque de sardine en boîte qui s'appelle... Sardinky !
- L'habitude qu'on les tchèques de s’asseoir à votre table (après vous avoir demandé gentiment si c'était libre... enfin j'imagine :-)

Ce que j'ai rapporté :
- Des canneberges (pour tenter de reproduire la fameuse recette à base de boeuf).
- Des Tatranky : Vous vous demandez certainement ce que c'est et je vais être honnête, je ne les connaissais que par le biais d'une chanson. C'est une marque de petite gaufrettes qui a donné son titre à une chanson d'un groupe italien, les Offlaga Disco Pax (originaire de Reggio Emilia). La chanson en question présente les désillusion d'un jeune italien face à ce qu'est devenue Prague par rapport à la ville qu'il l'imaginait. Comme souvenir, il a rapporté 30 paquets des fameuses gaufrettes Tatranky, avant de se rendre compte (ultime désillusion) qu'elles sont fabriquées par une marque tout ce qu'il y a de plus occidentale. Si vous comprenez l'italien je vous incite à écouter la chanson parce qu'il y a parfois un peu de vrai...
- Une tasse à l’effigie de Krtek, la petite taupe du dessin animé tchèque (elle aussi indirectement citée dans la chanson des Offlaga Disco Pax) en guise de petit souvenir kitsch de l'étape :-)


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